
Depuis l’imposition en mai 2010 du premier mémorandum qui est l’équivalent des plans d’ajustement structurel (PAS) imposés par le Banque mondiale et le FMI aux pays du Sud, la Grèce est sous la tutelle de la Troïka composée du FMI, de la Commission européenne et de la Banque entrale européenne.
Trois ans après, Cephas Lumina, Expert indépendant aux Nations-Unies sur la dette, s’est rendu officiellement en Grèce, pour évaluer l’impact de ce programme. Ses conclusions sont claires : ce programme a considérablement aggravé les conditions de vie de la population grecque et violé leurs droits fondamentaux.
Ces conditions dictées par la Troïka ont aggravé la situation économique du pays. À titre d’exemple, le programme de privatisations, qui devait rapporter à l’État 50 milliards d’euros d’économies a généré seulement 1,6 milliards d’euros, tandis que le PIB a diminué de 25 % depuis 2007.
Au niveau social, les conséquences sont dramatiques. Selon l’expert indépendant, la réforme du marché du travail (réduction du coût du travail, renforcement de la flexibilité de l’emploi..,) a contribué à abaisser les conditions de vie de la population et à violer les droits humains fondamentaux.
Par exemple, la Constitution grecque précise un nombre considérable d’obligations concernant le respect des droits humains. De plus, la Grèce a ratifié des traités internationaux et régionaux, notamment le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui exige l’adoption et la mise en place de lois visant l’amélioration à l’accès aux services et aux biens primaires, comme la santé, l’éducation etc. (...)