
Des militants souhaitaient interpeller les candidats aux élections présidentielles sur le sujet de l’arme nucléaire, à l’occasion de la commémoration d’Hiroshima et Nagasaki. Ils passaient au tribunal ce jour pour quelques autocollants et une inscription à la craie effaçable : Le procureur demande 1000€ et considère que « coller des autocollants c’est violent » !
(...) Les militants avaient rendez-vous avec la justice ce lundi 7 novembre, en espérant pouvoir faire de ce procès celui de l’arme nucléaire…
C’était sans compter sur la volonté de la présidente du tribunal de faire taire les inculpés sur leurs revendications d’un monde de Paix débarrassé des engins de mort. Celle-ci a même failli faire interrompre l’audience au moment ou Patrice Bouveret (de l’Observatoire des armements), cité comme témoin par les prévenus, voulait s’exprimer sur le danger que représente la prolifération nucléaire dans le monde, et la violation manifeste par la France du Traité de non-prolifération nucléaire. Le procureur, quant à lui, considérait que « coller des autocollants est un acte de dégradation grave, et violent » en expliquant que les pacifistes étaient « dans l’idéologie et le refus de dialogue ». Quand un des militants poursuivis expliqua qu’il était regrettable que les dirigeants politiques responsables de la prolifération nucléaire n’étaient jamais poursuivis par les tribunaux, la présidente du tribunal lâcha « ainsi va le monde ».
Pour conclure ce procès parodique d’une (in)justice aux ordres des puissants, le procureur de la République a demandé 500€ d’amende par personne pour cet acte hautement répréhensible, eu égard à la préparation d’un crime contre l’Humanité que constitue le développement d’armes nucléaires...
Le tribunal rendra sa décision le 21 novembre prochain.
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