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Reportage : les déplacés ukrainiens à Paris, entre solidarité et imbroglios administratifs
Article mis en ligne le 31 mars 2022

Un centre d’accueil pour les déplacés ukrainiens a ouvert Paris. France 24 s’est rendu à la rencontre de ceux qui ont fui la guerre. Des Parisiens les accompagnent dans des démarches administratives parfois compliquées, malgré l’ouverture de ce guichet unique.

"La préfecture de Paris est fermée le week-end", explique un groupe d’agents de sécurité à des réfugiés ukrainiens désorientés, tout juste arrivés samedi 26 mars devant les portes du centre Accueil Ukraine situé dans l’un des halls du Parc des expositions de la porte de Versailles, dans le sud-ouest de Paris. Un lieu ouvert spécifiquement par la ville de Paris et géré par l’association France Terre d’Asile, pour accueillir et orienter les déplacés ukrainiens.

Le site internet de la mairie de Paris indique que ce centre est ouvert sept jours sur sept, de 9 h à 18 h, mais aujourd’hui, ses services administratifs sont fermés. Seuls les Ukrainiens ayant besoin d’un logement sont reçus. Les migrants qui arrivent au centre pour d’autres raisons accueillent stoïquement la nouvelle et quittent docilement l’enceinte du bâtiment, serrant contre eux leurs affaires personnelles et leurs papiers d’identité. (...)

"La préfecture de Paris est fermée le week-end", explique un groupe d’agents de sécurité à des réfugiés ukrainiens désorientés, tout juste arrivés samedi 26 mars devant les portes du centre Accueil Ukraine situé dans l’un des halls du Parc des expositions de la porte de Versailles, dans le sud-ouest de Paris. Un lieu ouvert spécifiquement par la ville de Paris et géré par l’association France Terre d’Asile, pour accueillir et orienter les déplacés ukrainiens.

Le site internet de la mairie de Paris indique que ce centre est ouvert sept jours sur sept, de 9 h à 18 h, mais aujourd’hui, ses services administratifs sont fermés. Seuls les Ukrainiens ayant besoin d’un logement sont reçus. Les migrants qui arrivent au centre pour d’autres raisons accueillent stoïquement la nouvelle et quittent docilement l’enceinte du bâtiment, serrant contre eux leurs affaires personnelles et leurs papiers d’identité. (...)

Lorsqu’on lui demande comment ils ont rencontré leurs protégés, Martine répond : "Par le Mozambique !", esquissant un sourire derrière son masque. "Mon fils vit au Mozambique, où il a une amie qui lui a demandé si nous pouvions l’aider en accueillant des amis ukrainiens en France". Le couple français a accepté de venir en aide aux deux femmes sans hésitation, bien qu’il ne connaisse rien de leur passé.
Un voyage éreintant à travers l’Europe

Au quotidien, Martine et Pierre ont réussi, grâce à Google Translate, à casser la barrière linguistique avec leurs invitées. À l’aide de l’outil de traduction et de Google Maps, ils ont appris d’où venaient Svetlana et Alyssa : une ville appelée Dnipro, située sur la rive du fleuve Dniepr. Les deux femmes ont pu raconter leur épuisant périple de cinq jours pour rejoindre la France. (...)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) recensait lundi un total de plus de 3,8 millions de migrants ukrainiens depuis le début du conflit. Avec la Pologne, la Roumanie et la Moldavie ont reçu la plupart des réfugiés et la pression migratoire sur ces trois États européens se fait de plus en plus forte pour l’accueil, mais aussi la réinstallation des personnes en fuite. Alors de nombreux déplacés tentent leur chance et partent vers l’Ouest, qu’ils aient ou non de la famille ou des amis sur place.

Svetlana et Alyssa ne sont pas encore sûre d’obtenir le statut de protection temporaire, qui offre l’asile en France, mais d’ores-et-déjà "elles veulent être autonomes et trouver du travail, ce qui est le plus dur", dit Martine. Au 23 mars, la France a accueilli 26 000 migrants d’Ukraine, dont 10 500 seulement ont reçu un titre de séjour temporaire. (...)

"Les associations sont capables de fournir un hébergement, mais les particuliers sont plus à même d’apporter des réponses immédiates comme trouver des écoles pour les enfants, nourrir les gens, les aider à obtenir des documents", explique Martine. "C’est naturel pour moi d’aider car il y a un siècle, mon grand-père a quitté Odessa en bateau. Il fuyait la guerre civile en Russie. L’histoire se répète", raconte-elle visiblement touchée. (...)