
Le 22 août, le haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) a publié sur son site un texte exhortant la Libye et ses pays frontaliers à faire tout le nécessaire pour assurer la protection des réfugiés.
Aujourd’hui, c’est Amnesty International qui décide de lancer un appel, à destination des pays européens cette fois. Rue89 a traduit le texte original de Charlotte Phillips, chercheuse sur les droits des réfugiés et des migrants pour l’association humanitaire.
(...)A l’heure actuelle, les réfugiés sont bloqués et n’ont nulle part où aller. Etant donné qu’ils viennent de pays, comme la Somalie, qui sont encore rongés par les conflits, ils ne peuvent pas retourner chez eux, où ils risqueraient d’être persécutés et attaqués.
Quelle que soit la façon dont la situation évolue en Libye à court et moyen termes, ce pays n’est pas un endroit sûr pour eux.
Si l’Egypte et la Tunisie ont généreusement accepté de loger sur leur territoire une vaste majorité des personnes qui ont fui le conflit libyen, elles ne sont en revanche pas disposées à offrir une protection à ces individus sur le long terme.
Dans le passé, ces deux pays ont déjà montré leurs limites en termes de solution durable pour la prise en charge de réfugiés.
De plus, ils sont eux aussi récemment passés par une période conflictuelle. Les réfugiés ne pourront donc pas s’établir en Tunisie ou en Égypte de façon permanente. (...)
Amnesty International lance un appel aux pays européens et à la communauté internationale, et leur demande d’agir maintenant en ouvrant leur porte aux exilés. Nous ne recensons actuellement que huit pays européens ayant proposé d’accueillir les réfugiés, pour un total d’à peine 800 places, ce qui est largement insuffisant. (...) Wikio