
En 2008, 46,3 millions de personnes vivant aux États-Unis, première puissance économique du monde, ne bénéficiaient d’aucune assurance santé. L’explosion du chômage n’a pu qu’aggraver la situation : la majorité des personnes assurées le sont par l’intermédiaire de leur employeur et perdent cette couverture essentielle en même temps que leur emploi.
L’adoption par le Congrès américain, sur proposition de Barack Obama, d’une loi sur la santé a été largement présentée comme un « vote historique » visant à une couverture universelle de la population des États-Unis en matière de dépenses de santé.
Il y a loin de la coupe aux lèvres et cet article a l’ambition de remettre les pendules à l’heure.
...Il existe aujourd’hui une aspiration mondiale pour dégager la protection sociale du dogme économique et financier. Nous devons donc travailler à une solidarité internationale visant à séparer les systèmes de protection sociale des sociétés civile de marché. De ce point de vue, les modifications intervenues dans les systèmes de santé en Équateur, au Venezuela, en Colombie, au Paraguay, ne peuvent pas nous laisser indifférents.
Pour cela, convient-il de soutenir partout les combats pour l’égalité sociale en matière de santé et de protection sociale financé par la solidarité et non par la charité. Le mot d’ordre doit rester celui du Conseil national de la Résistance de 1944 en France :« à chacun selon ses besoins, chacun doit y contribuer selon ses moyens »...