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Futura-Sciences
Réchauffement : le rôle de l’érosion des sols est trop négligé
Article mis en ligne le 6 mars 2012
dernière modification le 3 mars 2012

L’érosion chimique des sols par les eaux de pluie serait un facteur trop souvent négligé dans les modèles climatiques. Pourtant elle participe à la capture du CO2 atmosphérique. Une augmentation de la concentration de ce gaz dans l’air provoquerait même un accroissement de la désagrégation des roches et donc une meilleure capture du carbone. Le réchauffement climatique pourrait-il s’autoréguler ?

Ce processus d’érosion chimique des roches stocke dans les rivières, puis dans les océans, environ 0,3 milliard de tonnes de carbone d’origine atmosphérique chaque année. C’est nettement moins que la production de CO2 liée aux activités humaines (environ 8 milliards de tonnes par an), mais du même ordre de grandeur que le flux net d’échange entre l’atmosphère et la biosphère continentale (végétation, sol, humus…), dans les conditions préindustrielles (0,4 milliard de tonnes). Toutefois, l’altération chimique des continents n’a jamais été prise en compte jusqu’ici dans les modèles de l’évolution future du climat : ce flux supposé lent était certes reconnu comme l’un des puits majeurs de carbone à l’échelle du million d’années mais considéré comme inerte à l’échelle du siècle. Des mesures faites récemment par des chercheurs américains sur un bassin très peuplé (le Mississippi) suggéraient néanmoins que ce processus devrait jouer un rôle non négligeable même à l’échelle du siècle. Mais ce rôle restait difficile à évaluer, du fait de la forte activité agricole dans ce bassin. (...)

De nombreuses questions restent à élucider, notamment la sensibilité de ce processus aux activités humaines (modification de l’utilisation des sols, pollution atmosphérique…). Une certitude : il devient nécessaire de l’intégrer dans toute modélisation de l’évolution future du climat terrestre. (...)

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