
Alors que l’Assemblée nationale va adopter ce mercredi 11 septembre la loi énergie climat, l’ONG Greenpeace publie un rapport dénonçant les coûts cachés des déchets nucléaires. Selon ses activistes, il faudrait rajouter 18 milliards d’euros dont 15 à la charge d’EDF, pour stocker les déchets nucléaires. L’ONG dénonce la distinction entre matières et déchets, diminuant la part du recyclage.
Tout au long de son cycle, la filière nucléaire génère des déchets radioactifs,
combustible usé ou encore matériau de traitement. La filière nucléaire française considère la majorité de ces déchets comme valorisable. Une partie du combustible usé est par exemple recyclée. C’est ce qu’on appelle le MOX, ou « mixed oxides » et qui représente environ 10 % de la consommation annuelle des réacteurs français. Une grande partie de ce qui reste est cependant mise de côté, en attendant de développer les technologies nécessaires pour pouvoir s’en servir
Dans son rapport Greenpeace prend le parti inverse. Pour l’ONG, cette matière valorisable n’est qu’une fumisterie : il n’y a que des déchets. Ils n’ont aucune valeur et doivent être traités et stockés. Ils représentent donc un surcoût par rapport aux calculs d’EDF, 15 milliards d’euros de plus au total.
Il y a donc une véritable différence politique entre la filière nucléaire et Greenpeace. (...)