
Devant l’apathie de nos concitoyens, la lobotomisation des esprits et le « on ne peut pas faire autrement » suivi de « les caisses sont vides », les patrons sentent que le moment est propice à détruire le maximum de notre protection sociale, à nous pressuriser davantage.
Peu à peu leur rêve devient réalité : avoir une main d’œuvre docile, bien formée et corvéable à merci.
Ils pourraient bientôt proposer de revenir à 10 H par jour, 2 semaines de congés par an et diminuer les salaires de 30% ; A la moindre occasion, ils nous répètent inlassablement qu’avec la mondialisation on ne peut pas faire autrement : « la conjoncture économique nous oblige à prendre des mesures radicales, nous ne sommes pas assez compétitifs » ! Ils pourraient aussi repousser l’âge de la retraite à 75 ans, supprimer la sécurité sociale, et nous obliger à faire 8 jours de travail de solidarité, pour sauver nos entreprises, enfin, surtout pour augmenter leurs profits !
Prétextant la fuite des capitaux ou des délocalisations, ils réclament sans cesse des baisses d’impôt, des allègements de charge ou davantage de subventions. La course en avant des plus riches vers toujours plus de richesse est une des principales conséquences de la hausse des inégalités.
Pour justifier ces inégalités, on nous a fait croire que les dépenses des plus riches relanceraient l’économie. Ce qui est faux, pour une raison toute simple, c’est que le taux d’épargne s’élève avec le revenu. Ils investissent principalement dans leur capital financier en demandant des rendements de plus en plus élevés. Cela entraine les baisses de salaires, des licenciements et des délocalisations. La seule chose que l’on a favorisée c’est la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux. (...)