Avec la disparition de Stéphane Hessel, le Réseau Education sans frontières et la cause des sans papiers perdent leur plus illustre et un de leurs plus fidèles soutiens. Il était bien plus que cela, naturellement, la multitude des hommages qui lui sont rendus en témoigne.

Mais son engagement jamais démenti aux côtés des sans papiers, alors appelés les « clandestins » dès leur première apparition sur le devant de la scène lors de l’occupation de l’église St-Bernard à l’été 1996, dit la qualité et l’humanité de l’homme mettant sa salutaire indignation au service de la solidarité militante avec les plus faibles et les plus démunis.

Les membres du Réseau Education sans frontières sont heureux et fiers d’avoir été, un temps, les camarades de combat de Stéphane Hessel. A l’heure où un gouvernement de gauche – pour l’arrivée au pouvoir de laquelle Stéphane Hessel s’était engagé -valide la politique initiée sous Sarkozy de chasse aux sans-papiers, en prétendant expulser autant que Guéant et régulariser aussi peu, il est à craindre que sa voix manque.