
Les quinze militants d’extrême-droite qui ont attaqué une manifestation anti-Macron qui défilait pacifiquement dans les rues de Strasbourg dimanche en début de soirée, étaient toujours en garde à vue lundi après-midi. Ils sont suspectés de violences volontaires en réunion et de participation à des attroupements armés.
C’est à l’appel du groupe « D’ailleurs nous sommes d’ici », issu du Collectif antiraciste et antifasciste du Bas-Rhin, que plus d’une centaine de manifestants, prévenus via les réseaux sociaux, se sont rassemblés dimanche soir, peu avant la proclamation officielle des résultats du second tour de l’élection présidentielle, place d’Austerlitz, dans la partie est de la ville. Florian, un des militants qui a appelé à la manif, est étudiant. Il confie être inquiet des scores du Front national dans cette présidentielle, et de sa « réelle banalisation. » Il rappelle également les mobilisations très puissantes qui se sont déroulées en France contre la loi El Kohmri, et explique que face aux menaces que vont faire peser selon lui, sur les jeunes et les étudiants la politique libérale d’Emmanuel Macron, la mobilisation des forces progressistes reste plus que jamais à l’ordre du jour. Le Collectif « Ailleurs nous sommes d’ici » exige également la justice pour Curtis - le jeune homme de 17 ans, habitant de Massy ( Essonne ) qui a perdu la vie après avoir été percuté par un bus alors qu’il tentait d’échapper en quad à un contrôle de police -, demandant que « justice soit faite pour briser le quadrillage répressif des quartiers populaires. » (...)
’ils ont été chargés par un groupe de militants d’extrême droite, utilisant des pétards de forte puissance pour attaquer la manifestation pacifique qui s’était déroulée jusqu’alors sans aucun incident. Plusieurs manifestants auraient été blessés. L’intervention rapide des forces de police, très présentes dans la soirée dans tout le centre ville, a mené à l’arrestation de quinze agresseurs, « tous militants d’extrême-droite connus, de Strasbourg ou du Grand Est, » (...)