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Basta !
Que sont les réfugiés libyens devenus ?
Article mis en ligne le 4 avril 2013

(...) Dans un rapport sur la situation dans le camp, publié en 2012, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) souligne les difficultés, nombreuses, auxquelles les réfugiés sont confrontés :

tracasseries administratives dans les démarches de demande d’asile, conditions de vie et d’hygiène très rudimentaires, coût des biens de consommation très élevés à l’intérieur du camp alors que les réfugiés n’ont pas de sources de revenus. Les tensions sociales y sont très vives. Deux incendies y ont été perpétrés, alors même que la police et les militaires étaient présents. Les auteurs n’ont toujours pas été identifiés. « Des personnes ont été tuées, et d’autres blessées, rapporte Emad. Certains sont même restés handicapés. Nous sommes vraiment maltraités. Ce n’est pas acceptable. Nous avons droit à la dignité. » (...)

L’accès à la justice du pays pour les victimes d’agressions et de meurtres fait partie des revendications des réfugiés de Choucha. « Nous aimerions aussi pouvoir circuler librement, poursuit Emad. Les policiers nous empêchent de sortir, alors que rien ne nous l’interdit. » Dans son rapport, le FTDES pointe ce défaut de liberté de circulation dans le pays, qui complique les démarches administratives. Quand ils parviennent à s’aventurer jusqu’à Tunis, moyennant de rudes négociations, les réfugiés sont confrontés à un fort racisme anti-Noirs. Parmi les mille personnes qui peuplent aujourd’hui le camp, beaucoup sont originaires de pays sub-sahariens. (...)

« deux ans après la crise libyenne il n’existe toujours pas de cadre juridique en Tunisie qui protégerait les réfugiés. La Tunisie a bien signé la convention de Genève mais pour le moment l’instabilité du pays et les changements politiques font que rien ne garanti le respect d’une telle convention. » Pour les personnes qui n’ont pas de statut de réfugié, la situation est encore pire. Et l’avenir incertain. (...)