
Le géant américain Amazon mettrait-il en danger ses salariés ? C’est ce qu’assure la CGT qui vient d’adresser un courrier à la préfecture de l’Essonne. « Nous demandons la fermeture immédiate de l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge [NDLR : qui emploie 2500 personnes]. Une fermeture qui devra être maintenue jusqu’à ce que les mesures de précautions soient mises en place pour protéger les employés », indique Ollivier Champetier, secrétaire général de la CGT. Réponse des services de l’Etat : « Ce type de signalement relève des compétences exclusives de l’inspection du travail qui a d’ailleurs été saisie par ce syndicat ».
(...) Depuis quelques jours, le téléphone de la CGT n’arrête pas de sonner. Au bout du fil, des salariés qui se disent inquiets. « Il n’y a pas de gel hydroalcoolique, ni de gants, et encore moins de masques, décrit le représentant du syndicat. Sur les photos et vidéos qu’on nous a envoyées, on voit le personnel réuni tous ensemble, ou encore se taper dans les mains. » (...)
Depuis lundi, ce sont les vigiles qui nous prennent la température. Ils n’ont pas de masque mais des visières de protection, cela est insuffisant, estime-t-elle. En attendant, on fait tous la queue, sans que le mètre de distance ne soit respecté. La dernière fois, j’ai dû me battre avec un responsable pour qu’un de mes collègues, qui se sentait vraiment mal, soit renvoyé chez lui. Il faut savoir qu’un colis passe entre sept mains avant de quitter l’entrepôt. Comment pouvons nous travailler sereinement ? »
Des mesures revues de manière quotidienne selon l’évolution de la situation selon Amazon
Ollivier Champetier dénonce une autre situation ubuesque : « Tous les jours un camion fait l’aller-retour entre Brétigny-sur-Orge et Milan, qui est quand même au cœur de la région où l’on trouve le plus de cas de personnes contaminées au Covid-19. Tout ça pour transporter des clés USB… »