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Quand la BCE veut gouverner l’Italie en direct
par Catherine Segurane mardi 9 août 2011
Article mis en ligne le 9 août 2011

"Se non è un programma di governo, poco ci manca"

"Si ce n’est pas un programme de gouvernement, il manque peu de chose pour que ce le soit".

C’est en ces termes indignés que le Corriere della Sera révèle le contenu d’une lettre, qui aurait du rester secrète, adressée par Jean-Claude Trichet et Mario Draghi à Silvio Berlusconi.

Et que manque-t-il pour que le contenu de leur lettre soit un programme de gouvernement ?

" Ci manca per l’esattezza giusto l’intenzione di pubblicare quel testo..." : il manque juste l’intention de publier ce texte-programme, d’annoncer ses intentions politiques comme il est coutume de le faire dans les pays démocratiques.

C’est en échange de son soutien contre les attaques des marchés financiers que la BCE se permet de prendre ainsi en mains en direct le destin de l’Italie.

(...) On pourrait ajouter que ce programme est celui que la bureaucratie européenne souhaite pour toute l’Europe, et qu’elle a maintenant un moyen de chantage pour l’imposer aux peuples, puisqu’il conditionne l’aide de la BCE, cette aide dont tout pays peut avoir besoin à terme, puisque tous s’endettent à vitesse grand V en transférant sur le contribuable les pertes des banques, et en transférant sur les Etats les moins endettés la dette des autres.

Rappelons que ces possibilités de chantage des créanciers, relayés par le BCE, n’existent que parce que les Etats ont transféré aux banques leur pouvoir régalien de battre monnaie, pouvoir exorbitant qui ne devait en au aucun cas être privatisé comme il l’a été.(...)

En France, cette privatisation date de la loi Pompidou-Rotschild de 1973, maintenant reprise aux traités européens. Depuis cette loi, l’Etat ne peut plus battre monnaie. Il doit donc emprunter aux banques. Celles-ci créent de la monnaie et la prêtent contre intérêts aux Etats. On n’a rien inventé de mieux pour se rémunérer de façon artificielleWikio