
Quelque part dans une contrée qui fera peut être partie, dans un lointain futur, de ce qui sera appelé l’Europe, dans un temps qui s’écoule autour de la dernière grande glaciation, Grande de Néandertal a emménagé dans une caverne où, avec son groupe, elle va passer l’hiver.
Entre les « courses » pour ramasser les plantes, les herbes, les graines, les tubercules, … qui feront partie de leur alimentation, ou bien le ramassage du bois pour le feu, la préparation des repas, la confection des tatouages rituels, la participation aux opérations de chasse pour aider les hommes du groupe, l’aménagement et l’entretien des différents espaces de vie répartis dans la caverne ou encore l’attention à porter aux jeunes ou aux anciens, sans oublier quelques épisodes copulatifs, elle réussit à conserver un peu de temps pour elle afin de consigner, par écrit, les évènements de leur quotidien.
Heureusement ! Car son journal intime a ainsi pu parvenir jusqu’à nous par delà une bonne trentaine de millénaires, ce qui nous permet aujourd’hui de disposer d’un extraordinaire témoignage du vécu quotidien de certains de ceux avec lesquels nous partageons de 1 à 4% de notre ADN de Sapiens. (...)
Jusqu’au jour où, au retour de « courses » dans la steppe où ils s’approvisionnent, une rencontre avec celui qu’ils vont d’abord appeler le « Zigue » tant il est laid et difforme (par rapport à leurs références, même s’il marche, lui-aussi, sur ses deux pattes de derrière seulement) puis « Sapiens » tant il est prétentieux (et finalement « Zigue-je-sais-tout » comme ils vont finir par le cataloguer après des contacts plus formels rendus difficiles par des langages divergents), va chambouler leur quotidien.
Grande de Néandertal, l’intellectuelle du groupe, raconte.
Quand on sait que Marylène Patou-Mathis, Docteur en Préhistoire, possède un curriculum vitæ dont le sérieux ne saurait être remis en question, il devient assez rapidement évident que le « Journal Intime » de Grande de Neandertal auquel elle associe son nom pour en cautionner la parution n’est pas une élucubration quelconque ou un canular monstrueux et que cette source est parfaitement validée, authentifiée, avérée !
La collaboration avec Pascale Leroy, journaliste, donne, si le doute pouvait encore persister dans certains esprits chagrins, encore plus de véracité et de poids à ce témoignage hors du commun dont l’arrivée jusqu’à nous relève du miracle : c’est vraiment du « première main » ! (...)