
(...) Aujourd’hui seuls 4% des combustibles usés sont considérés comme des déchets et sont pris en compte dans l’inventaire de l’Andra. Ainsi, 96% des combustibles usés échappent à la définition de déchet et sont considérés comme des “matières valorisables”. La loi française prévoit en matière nucléaire qu’”un résidu issu d’un process de production pour lequel une utilisation future est envisagée n’est pas un déchet”.
La recherche sur une filière de 4ème génération (Astrid) supposée fonctionner avec du plutonium et de l’uranium appauvri (les 96% restants) dans un futur plus ou moins lointain (à noter que superphénix était déjà supposé fonctionner avec de tels matériaux) fait sortir ces 96% de la qualification de déchets nucléaires et donc de l’inventaire officiel de l’Andra. Oui, vous aurez noté la somme de conditionnel dans cette phrase….
Les 10 000 m3 annoncés par l’Andra sont donc en réalité les déchets vitrifiés (4% des combustibles usagés). Et si on compare ce chiffre au chiffre de déchets vitrifés dans un scénario de sortie du nucléaire il est de 3500 m3 … oui, c’est donc beaucoup moins. (...)