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Greek Crisis
Problème technique
Article mis en ligne le 21 mai 2018

Les démocraties dont on n’use plus depuis longtemps deviennent ridicules. C’est dans l’air du temps. Les “gouvernants”, à l’instar de la marionnette Tsakalotos au ministère des Finances, évoquent cet énième “accord technique” entre eux et la Troïka. Il ne s’agit pas d’un accord car c’est un dictat, et il n’y a rien de technique car c’est de la politique, ou plus exactement de la métapolitique. On habille les termes comme on déshabille leur sens.

Et lorsqu’il n’y a guère d’autre langage et encore moins de logos, de raison à opposer face à l’hybris, voilà que Boutaris, le pauvre maire de Thessalonique et très largement “open socaty”, il se fait tabasser par la foule dans sa ville même. Désaccord… technique !

Dans Athènes, rue Hermès, il y a ceux qui manifestent pour dénoncer “le scandale de la viande, lié à la souffrance animale”. Et à Thessalonique le 19 mai, lors de la commémoration du génocide des Grecs du Pont Euxin (en Mer Noire) par la Turquie des années 1915 à 1923 (plus de 350.000 victimes), Yannis Boutaris, le maire dont la présence avait été jugée scandaleuse par les nombreux descendants des Pontiques à cause de certaines positions du maire considérées comme pro-turques chez les Pontiques, il a été frappé par une foule déchaînée.

La situation sur le terrain grec appauvri dégénère et c’est alors comme un bien triste avertissement on dirait, ainsi lancé aux politiciens dont d’abord ceux de la bande à Tsipras. Les démocraties dont on n’use plus depuis longtemps deviennent même dangereuses.
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Les eaux territoriales du tourisme de masse débordent déjà pour un mois de mai, entre les voiliers au départ des marinas de la capitale et surtout les très nombreux Airbnbiens et si fiers de l’être. Sinon, bien au coeur vidé du pays réel, les autoroutes, d’ailleus parfois récentes sont alors désertes, la terre est en friche et les cafés... plutôt remplis !

Au pays mordu, ses messages sont ainsi de plus en plus mordants. Au bout de huit années de dite “crise grecque” le pays se transforme rapidement d’après une programmation riche en mutations et pourtant si pauvre en harmonie et en sagesse, toute proportion gardée, à l’image de notre si bas monde, lequel se représente alors même les anciennes déesses de manière fort carricaturale.

C’est ainsi un univers fort en contrastes qui est formé, dont même nos touristes finissent parfois par en saisir les dynamiques, entre autres, demeures d’il y a un sècle à Athènes, aux côtés de commerces chinois. “Athènes, ville des Arts et de l’espoir” peut-on alors lire sur un mur près de l’Acropole. Pas si certain ! (...)

Survivalisme et clientélisme toujours, l’administration régionale s’apprête à embaucher pour quelques mois seulement, près de mille employés payés moins de 400€ par mois, histoire de faire tomber les chiffres du chômage. Ces gens… travailleurs nouveaux, seront envoyés de manière désordonnée et au-delà des supposées compétences aux différents services… lesquels n’ont même pas les chaises et les bureaux nécessaires pour les installer à ne rien faire. Revenus en sorte… d’existence ! (...)

Pluie brève et fine sur Athènes dimanche soir, nos touristes n’apprécient pas vraiment il faut dire. Le pauvre maire de Thessalonique a quitté l’hôpital, dimanche soir, fort heureusement rien de bien grave tandis que deux hommes sont en état d’arrestation en rapport avec l’agression. Dans la presse, tout le monde condamne cet acte, dans la rue… c’est alors plus délicat. (...)

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