
De nombreux travailleurs sociaux peuvent être conduits à se poser cette question lorsqu’ils accompagnent une personne qui nie la réalité et continue de s’égarer dans des opinions irrationnelles qui vont à l’encontre de ses propres intérêts. Tout cela s’explique aisément et il faut que les professionnels acceptent cette réalité : vous aurez beaucoup de mal à convaincre votre interlocuteur si vous souhaitez lui démontrer que ce qu’il pense ou exprime est inexact et qu’il peut aller dans une autre direction.
Le célèbre écrivain russe Léon Tolstoï exposait cette idée de la façon suivante : « Les sujets les plus difficiles peuvent être expliqués à l’homme le plus lent d’esprit, s’il ne s’en est pas déjà fait une idée ; mais la chose la plus simple ne peut être rendue claire à l’homme le plus intelligent s’il est fermement persuadé qu’il sait déjà, sans l’ombre d’un doute, ce qui est devant lui.
Pourquoi les faits ne nous font-ils pas changer d’avis ? Et pourquoi quelqu’un continue-t-il à croire une idée fausse ou inexacte quoi que vous disiez ? Dans un article, le blogueur et auteur James Clear nous apporte quelques explications. « Les humains ont besoin d’une vision raisonnablement précise du monde pour survivre. Si votre vision de la réalité est très différente du monde réel, vous avez du mal à prendre des mesures efficaces chaque jour ». Ok, c’est logique.
La vérité et l’exactitude ne sont pas les seules choses qui comptent pour l’esprit humain.
Mais il ne faut pas oublier non plus que les humains ont aussi un profond désir d’appartenance.
Dans de nombreuses circonstances, la connexion sociale est en fait plus utile à votre vie quotidienne que la compréhension de la vérité d’un fait. (...)
En résumé, nous ne croyons pas toujours les choses parce qu’elles sont correctes. Parfois, nous croyons des choses parce qu’elles correspondent à ce qui est important aux yeux de ceux qui nous sont chers. (...)
Il y a aussi un phénomène de redondance à prendre en compte : « Plus vous répétez une mauvaise idée, plus les gens sont susceptibles d’y croire ».
Le célèbre écrivain russe Léon Tolstoï exposait cette idée de la façon suivante : « Les sujets les plus difficiles peuvent être expliqués à l’homme le plus lent d’esprit, s’il ne s’en est pas déjà fait une idée ; mais la chose la plus simple ne peut être rendue claire à l’homme le plus intelligent s’il est fermement persuadé qu’il sait déjà, sans l’ombre d’un doute, ce qui est devant lui.
Pourquoi les faits ne nous font-ils pas changer d’avis ? Et pourquoi quelqu’un continue-t-il à croire une idée fausse ou inexacte quoi que vous disiez ? Dans un article, le blogueur et auteur James Clear nous apporte quelques explications. « Les humains ont besoin d’une vision raisonnablement précise du monde pour survivre. Si votre vision de la réalité est très différente du monde réel, vous avez du mal à prendre des mesures efficaces chaque jour ». Ok, c’est logique.
La vérité et l’exactitude ne sont pas les seules choses qui comptent pour l’esprit humain.
Mais il ne faut pas oublier non plus que les humains ont aussi un profond désir d’appartenance.
Les croyances peuvent être utiles au sens social même si elles ne le sont pas dans les faits. Faute d’une meilleure expression, nous pourrions appeler cette approche « factuellement fausse, mais socialement exacte ». (...)
Les faits ne nous font pas changer d’avis. Mais l’amitié et la proximité peuvent nous le permettre.
Convaincre quelqu’un de changer d’avis conduit en quelque sorte à le convaincre de changer de tribu. Si une personne abandonne ses croyances, elle court le risque de perdre ses liens sociaux avec ceux qui pensent comme elle. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que quelqu’un change d’avis si vous lui enlevez également sa communauté. Vous devez leur donner un endroit où aller. Personne ne veut que sa vision du monde soit déchirée si la solitude en est le résultat. (...)
Le moyen de faire changer d’avis des personnes, c’est de se lier d’amitié avec elles, de les intégrer dans votre cercle. Elles peuvent alors changer leurs croyances sans risquer d’être socialement abandonnés.
Mangeons ensemble ! (...)
Ce n’est peut-être pas la différence, mais la distance qui engendre le tribalisme et l’hostilité. (...)
Les faits ne nous font pas changer d’avis. L’amitié oui. (...)
Lire des livres et regarder des films (...)