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Courrier International
Pourquoi il y aura encore des révoltes
Article mis en ligne le 20 janvier 2011
dernière modification le 18 janvier 2011

Il est temps de relire Amartya Sen. Cet économiste d’origine indienne, lauréat du prix Nobel, a écrit des pages décisives sur les relations entre famine, développement et démocratie. Cela s’applique évidemment à des pays comme l’Algérie, un régime pseudo-civil, et la Tunisie, une dictature aux deux millions de mouchards. Ces derniers jours, on assiste donc à une révolte contre les autorités.

Ces derniers jours, on assiste donc à une révolte contre les autorités. Révolte pour la liberté, mais aussi révolte contre la vie chère et l’absence de travail. On voit immédiatement les limites d’un régime fondé sur l’appropriation de la rente pétrolière par une mafia militaire (l’Algérie) et les impasses d’un Etat policier où la manne du tourisme est réservée à quelques-uns (la Tunisie). (...)

Dans son ouvrage Poverty and Famines (1981), l’économiste expliquait (contre Malthus) qu’il fallait chercher la cause des famines dans l’absence de liberté plutôt que dans la croissance démographique. L’organisation sociale, en cas de baisse de la production, peut aggraver ou au contraire diminuer les problèmes de disette. Dans un système ouvert, où chacun a le droit de produire et d’échanger, on favorise le développement. Dans un système fermé, où des spéculateurs s’emparent des droits d’accès, le pire est presque sûr. (...)

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