
Pas plus que les précédentes, cette élection ne peut résoudre la grave crise que nous traversons aujourd’hui. Jamais, dans l’histoire, crise ne fut dénouée, dictature (celle la finance mondialisée, par exemple) ne fut destituée par les urnes.
Les crises mondialisées ou les dictatures enracinées s’éradiquent dans les rues, sur les champs de bataille, ou par mort clinique des systèmes oppresseurs (dogme soviétique) ou des dictateurs en poste (Franco).
(...) Libre aux esprits terrorisés de préférer la dénégation, le repli peureux sur soi, le repoussoir stérile des échéances douloureuses. Mais il est clair que la crise actuelle, dite de “la Grande perdition”, nous conduit tout droit à une de ces heureuses ou sombres destinées.
Pas trente-six-mille manières d’affronter toutes ces éventualités. La rue, ça ne se déclenche pas, ça se prépare. Tel fut le sens de mon engagement auprès de Jean-Luc Mélenchon : un programme structuré, la reconnaissance d’une réalité même cruelle et désobligeante, autant de supports précieux pour canaliser et offrir une issue acceptable à l’inévitable future explosion populaire.
Rappelons-nous juste pour terminer cette réalité elle aussi historique : de par la capacité des organisations progressistes à exprimer les mécontentements populaires, c’est pendant ces périodes de crises aiguës que virent le jour les plus grandes avancées sociales.