
Le pogrom de Huwara du 26 février, au cours duquel des centaines de colons israéliens ont tué un Palestinien, en ont blessé des dizaines d’autres et ont incendié des maisons et des voitures, a fait l’objet d’une grande attention dans le monde entier. Bien que la violence des colons soit monnaie courante en Cisjordanie occupée, cette attaque particulière est devenue, à juste titre, un événement marquant.
D’après les informations recueillies par +972 et Local Call, le pogrom semble avoir été planifié à l’avance. Environ 400 colons se sont organisés en petits groupes – la plupart d’entre eux étant masqués, certains étant armés – pour se déchaîner à travers la ville et causer autant de dégâts que possible. Les soldats israéliens, pour la plupart, se sont tenus aux côtés des colons et, dans plusieurs cas, ont tiré des gaz lacrymogènes sur les résidents palestiniens qui tentaient de protéger leurs familles et leurs maisons. (...)
D’après les informations recueillies par +972 et Local Call, le pogrom semble avoir été planifié à l’avance. Environ 400 colons se sont organisés en petits groupes – la plupart d’entre eux étant masqués, certains étant armés – pour se déchaîner à travers la ville et causer autant de dégâts que possible. Les soldats israéliens, pour la plupart, se sont tenus aux côtés des colons et, dans plusieurs cas, ont tiré des gaz lacrymogènes sur les résidents palestiniens qui tentaient de protéger leurs familles et leurs maisons. (...)
Le fait que Huwara soit située au-dessous du sommet des collines qui abritent certaines des colonies les plus extrêmes de Cisjordanie – Yitzhar, Har Bracha et Givat Ronen – a fait de la ville une cible privilégiée pour les « jeunes des collines ». Hassan, un habitant de Huwara âgé de 70 ans, m’a expliqué que la ville est attaquée chaque fois qu’un colon est tué dans une autre partie de la Cisjordanie ou qu’une roquette est tirée depuis Gaza. « Tout ce qui arrive, nous en payons le prix », a-t-il déclaré. (...)
L’ampleur des dégâts causés par la récente attaque du 26 février, la vue de centaines de voitures et de maisons brûlées, les quelques auteurs arrêtés et les manifestations antigouvernementales massives en Israël ont fait de ce pogrom un symbole. Dans les manifestations organisées à Tel Aviv et à Jérusalem contre le coup d’État judiciaire du gouvernement, le slogan « Où étiez-vous à Huwara ? » est devenu populaire.
Pourtant, malgré l’horreur et le symbolisme du pogrom, la violence des colons et de l’armée dans la ville reste une routine. (...)
La semaine dernière, à la veille de Pourim, des soldats ont dansé aux côtés de colons à Huwara, tandis que d’autres ont brisé le pare-brise d’une voiture palestinienne, blessant une fillette de deux ans.
Il est facile de se concentrer sur la violence des colons tout en ignorant celle de l’armée – à Jénine, à Naplouse, et chaque fois qu’elle aide passivement ou activement des groupes d’autodéfense armés (...)
Environ 78% des meurtres ont eu lieu lors de raids de l’armée à l’intérieur des villes et villages palestiniens, plutôt que lors de manifestations palestiniennes à proximité des colonies ou d’attaques contre des soldats et des colons. Les manifestants antigouvernementaux israéliens oseront-ils un jour scander « Où étiez-vous à Jénine ? » ?