
En ce mois e décembre 2017, on parle beaucoup de `Oumuamua, l’étrange visiteur dont l’orbite et la vitesse indiquent qu’il vient de l’extérieur du Système solaire. Il est passé loin, très loin, de la Terre mais il rappelle que les astéroïdes menacent notre planète et notre civilisation. Cet été, les Nations Unies avaient réclamé la mise en place d’un partenariat entre les pays disposant d’une agence spatiale pour coordonner les moyens d’alerte et de prévention.
Protéger la Terre face à la menace des astéroïdes est l’une des préoccupations majeures des agences spatiales qui envisagent ainsi des missions de déviation d’astéroïde. Il existe d’ailleurs des comités, mis en place au niveau mondial, qui tentent de résoudre cette problématique. La combinaison de trois facteurs (l’ampleur potentiellement catastrophique du phénomène, la prévisibilité des évènements et la possibilité d’intervenir) contraint en effet la communauté internationale à mettre en place une réponse coordonnée à la menace que représentent ces objets.
Ainsi, le Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique de l’ONU (Copuos) a créé en 2001 une « équipe sur les objets géocroiseurs », dite Équipe 14, formée de représentants des 14 grandes agences spatiales en activité dans le monde. L’idée de ce comité est qu’en raison d’un « fait peut-être unique dans le domaine des risques naturels, il est possible de prévenir des impacts d’objets géocroiseurs en agissant en temps opportun », explique Detlef Koschny, directeur du segment des objets géocroiseurs de l’Agence spatiale européenne (ESA). (...)
depuis la chute de la météorite de l’Oural, survenue à Tcheliabinsk, en Russie, en février 2013, la situation n’est plus la même. Cet évènement a mis une nouvelle fois en évidence la vulnérabilité de la Terre face aux objets qui pourraient entrer en collision avec notre Planète. Et, depuis cet évènement, les choses ont changé. La météorite de Tcheliabinsk a attiré l’attention du monde entier, non pas en raison des dégâts qu’elle a provoqués tout au long de son passage au-dessus de cette région de la Russie, mais plus par le fait que, malgré nos moyens de détection et de surveillance du ciel, personne n’a été capable de prédire l’arrivée de cette météorite : cela en a surpris plus d’un ! (...)
Ainsi, compte tenu des enjeux humains, sécuritaires, économiques et environnementaux à l’échelle d’un pays, d’un continent, voire de la Planète, l’ONU s’est saisie du problème. Son comité, le Copuos, a ainsi créé un groupe consultatif pour la planification des missions spatiales (SMPAG) qui a pour but d’élaborer une stratégie sur la façon de réagir à une éventuelle menace de collision avec un astéroïde (...)