
Une « police politique » qui espionnerait les journalistes pour le compte du pouvoir ? Des journalistes qui se feraient voler leur ordinateur par les services secrets ? Pur fantasme, selon Xavier Renou, dont les stages de désobéissance civile font régulièrement l’objet de la bienveillante attention des forces de l’ordre. Pour protéger les participants, bien entendu.
(...) Chez les Désobéissants, on sait apprécier le travail des forces de l’ordre, qui viennent régulièrement veiller à la sécurité de nos stages et protéger les participants. Il est vrai qu’en formant à la désobéissance civile, c’est-à-dire à l’exercice de l’article 2 de la déclaration des droits de l’Homme, qui parle du droit de la résistance, nous nous exposons aux assauts de tous ceux qui détestent la démocratie : il est donc normal de voir l’équipe des bleus nous protéger. On ne louera jamais assez leur créativité, au passage. Avec eux on court de surprises en surprises. On a eu des gendarmes allongés dans la luzerne avec de grosses jumelles pour observer que tout va bien sur le stage, des policiers en civil qui dorment dans leur voiture à l’entrée du lieu de stage, pendant 48 heures (quelle abnégation !), des gendarmes qui viennent relever les plaques d’immatriculation des participants, au cas où on nous volerait une voiture (quelle délicatesse !), ou qui mettent leur hélicoptère en vol stationnaire au-dessus du groupe de stagiaires pour nous assurer de leur bienveillance (bon, c’est vrai que du coup, on avait un peu de mal à s’entendre, ça fait du bruit des pâles d’hélico)... Ils téléphonent avant le stage, pendant le stage, après le stage (quelle sollicitude !)... (...)