
Des chercheurs viennent d’établir un lien direct entre l’ulcère de Buruli et le changement climatique : cette infection observée en Guyane depuis quarante ans connait ses pics épidémiques lors des épisodes El Niño, de plus en plus fréquents du fait du réchauffement de l’océan Pacifique.
Leur étude montre en effet une corrélation entre les pics épidémiques de cette infection observés en Guyane française depuis quarante ans et les épisodes pluvieux, dont les perturbations dues à El Niño, de plus en plus fréquentes du fait du réchauffement de l’océan Pacifique. Ces travaux lèvent en partie le voile sur les liens complexes entre évolution du climat et émergence de maladies infectieuses.
De nouvelles maladies
Le changement climatique risque d’affecter la santé humaine, de manière directe ou indirecte. Outre les menaces accrues de tempêtes, inondations, sécheresses et canicules, d’autres risques sanitaires se dessinent. En particulier, des maladies nouvelles apparaissent, causées par un agent infectieux (virus, bactérie, parasite) jusque-là inconnu ou qui évoluent sous l’effet notamment des variations du climat (changement d’hôte, de vecteur, de pathogénicité ou de souche).
Ce sont les maladies infectieuses dites « émergentes » ou « ré-émergentes », comme les leishmanioses, la fièvre du Nil occidental, etc. Celles-ci provoquent, d’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé), un tiers des décès dans le monde, les pays en développement en première ligne. (...)