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Pour la première fois, un traité protège les militants écologistes en Amérique latine
Article mis en ligne le 30 septembre 2018

Quatorze pays latino-américains et des Caraïbes ont signé l’accord d’Escazú, adopté en mars dernier.

En à peine deux jours, quatorze pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont aposé leur signature à l’accord d’Escazú. Élaboré en mars dernier, ce traité est ouvert à ratification depuis le 27 septembre. Il porte sur « l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales ». Parmi les signataires, on trouve le Brésil, l’Argentine, le Guatemala ou encore le Mexique.

Par ce traité, les États s’engagent notamment à protéger les défenseurs de la cause environnementale. En 2017, plus de 200 militants écologistes ont en effet été assassinés dans le monde, rappelle El País, dont 60% en Amérique latine et dans les Caraïbes. Pour les protéger, l’accord d’Escazú demande aux pays de leur garantir « un environnement sûr », de manière à que soient préservés « leur droit à la vie, à l’intégrité personnelle, leur liberté d’expression et d’opinion, leur droit de réunion et d’association pacifique, et leur droit de circuler librement ».(...)

Un traité en principe contraignant
« Novateur », « historique »... La secrétaire de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes à l’ONU, Alicia Bárcena, ne tarit d’éloges à propos de ce traité. Pourtant, les principaux concernés restent prudents : « Pour le moment, c’est beaucoup de rhétorique, mais peu d’explications sur ce que ça signifie, regrette Billy Kyte, de l’ONG Global Witness, dans El País. Le traité contient peu d’informations sur les mesures concrètes que devront appliquer les gouvernements. »(...)

Les autres États qui souhaiteraient signer cet accord peuvent encore le faire, et ce jusqu’au 26 septembre 2020.