
Le plastique n’est pas seulement charrié par les rivières et les océans, des microparticules de plastique circulent dans l’air. Des scientifiques en ont trouvé dans les Alpes mais aussi en Arctique.
Les flocons blancs présents sur les pistes ne sont pas toujours ce que vous croyez. De minuscules particules de plastique, transportées par le vent puis déversées par la neige, ont été détectées dans l’Arctique et les Alpes, selon une étude qui réclame des recherches urgentes pour évaluer les risques sanitaires de cette découverte. Un phénomène d’ailleurs déjà observé dans les Pyrénées.
Nous savions déjà que des millions de tonnes de déchets plastiques se déplacent dans les rivières et les océans, où ils se décomposent progressivement en plus petits fragments sous l’action des vagues et des rayons ultraviolets du soleil.
Des particules dispersées dans l’atmosphère
Mais une nouvelle étude publiée mercredi a révélé que les particules microplastiques peuvent également être transportées sur de grandes distances dans l’atmosphère.
Ces débris de moins de cinq millimètres de longueur sont ensuite déversés loin de leur lieu d’origine par les précipitations, en particulier la neige, ont découvert des scientifiques de l’ Institut allemand Alfred Wegener et de l’Institut suisse de recherche sur la neige et les avalanches.
Des échantillons prélevés au large du Groenland (...)
Melanie Bergmann a précisé que peu de travaux avaient été réalisés pour déterminer les effets de l’exposition à ces particules. « Mais une fois que nous avons déterminé que de grandes quantités de microplastiques peuvent également être transportées par voie aérienne, la question se pose naturellement de savoir si et dans quelle mesure nous les inhalons », a-t-elle dit, soulignant la nécessité de mener d’urgence des recherches sur les effets sur la santé humaine et animale. (...)