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Polluer est un crime contre la santé publique
Article mis en ligne le 18 novembre 2014
dernière modification le 13 novembre 2014

La santé se dégrade dans le monde, essentiellement en raison de la dégradation de l’environnement et des polluants chimiques. Il est temps de poser la question de la responsabilité morale des auteurs de cette dégradation.

La santé est sans doute le bien le plus précieux que nous possédions. Pourtant, malgré les analyses et recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), celle-ci se dégrade partout dans le monde et notre pays n’y échappe pas. Cancers, diabète, obésité, allergies, maladie d’Alzheimer, affections psychiatriques, handicaps sont en effet devenus autant de fléaux de santé publique que nos systèmes de soins peinent à maîtriser, malgré les progrès de la médecine.

L’enfant n’est pas épargné puisque chez lui, on observe la progression des malformations congénitales et de l’autisme, sans compter celle du cancer et de l’obésité. Aujourd’hui dans les pays dits développés, c’est un enfant sur quatre-vingt qui naît autiste ! Du jamais vu !

Comment les systèmes de soins et de Sécurité sociale pourront-ils faire face dans le futur à cette situation inédite ? Puisque selon les données de l’Assurance maladie de notre pays (1), c’est 15 % de la population, soit un Français sur six qui, en 2011, a été reconnu porteur d’une affection de longue durée (ALD), autrement dit une affection chronique sévère prise en charge à 100 %, alors que ces affections sont d’incidence croissante et que les prévisions pour 2015 sont qu’un Français sur cinq en sera atteint !

Or aux maladies et affections précédentes s’ajoute la persistance dans le monde d’infections telles que le paludisme et la tuberculose, que nous pensions, lors de la création de l’OMS en 1948, pouvoir totalement juguler grâce aux progrès médicaux. (...)

Mais il y a aussi en négatif : l’absence de politiques cohérentes en matière de santé et d’environnement, avec notamment la non prise en considération de la dimension environnementale dans l’émergence des maladies et affections de notre époque (4) ; l’absence de prévention environnementale qui en résulte ; enfin le déni persistant des pouvoirs politiques face aux preuves scientifiques qui s’accumulent, alors que simultanément les « pollueurs non-payeurs » continuent de polluer sans limite et que les victimes de la pollution sont en réalité les « pollués payeurs ». (...)