
Conformément à la volonté du gouvernement, un réacteur nucléaire a été relancé mardi matin au Japon, plus de quatre ans après la catastrophe de Fukushima qui avait entraîné l’arrêt de toutes les centrales du pays depuis septembre 2013. Un redémarrage au nom de l’indépendance énergétique, et malgré l’opposition de la majorité des Japonais.
(...) Le Japon comptait 54 réacteurs exploitables avant la destruction des six réacteurs de la centrale de Fukushima. Sur les 48 restants, cinq au moins doivent être démantelés.
Toujours est-il qu’une majorité de Japonais s’interroge sur la pertinence d’un redémarrage qualifié "d’erreur" par Naoto Kan, Premier ministre au moment de l’accident de Fukushima, et devenu depuis l’un des plus virulents militants antinucléaires, à l’instar de plusieurs autres de ses prédécesseurs, dont Jun’ichiro Koizumi (2001-2006), mentor de Shinzo Abe.
Au cri de "saikado hantai" ("contre le redémarrage"), quelque 200 personnes, selon la chaîne publique NHK, venues des diverses régions du Japon hébergeant des installations nucléaires, protestaient aux portes de la centrale. Naoto Kan était parmi les manifestants, selon des images diffusées par la presse. Une manifestation était également prévue mardi soir devant la résidence du Premier ministre à Tokyo.
Les opposants invoquent pour principale raison des inquiétudes sur la sûreté et l’absence de clarification précise de l’enchaînement des événements qui ont abouti au désastre de mars 2011.