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Futura-Sciences
Planète Galaxy Note 7 : que vont devenir les millions de smartphones retirés de la vente ? Pétition lance une pétition
Article mis en ligne le 7 novembre 2016

« Demandez à Samsung d’arrêter la destruction de 4,3 millions de téléphones Galaxy Note 7 » : c’est le libellé de la pétition lancée par Greenpeace. La demande est justifiée car cette masse de smartphones représenterait « 730 tonnes de haute technologie » selon l’association. Dans cette montagne s’amoncellent des matériaux rares et des métaux polluants. Le problème est donc double : celui de la récupération et celui des rejets dans l’environnement.

Que va en faire l’entreprise sud-coréenne, qui a cessé la fabrication de ce modèle après une série d’explosions et rappelé plus d’un million d’appareils ? Sollicitée, elle a répondu... que la question est à l’étude. « Nous reconnaissons le problème causé par l’arrêt du Galaxy Note 7 et nous passons actuellement en revue les options possibles qui peuvent minimiser l’impact environnemental en complète observation des règlementations locales » a-t-elle expliqué dans un communiqué rapporté par l’agence Reuters, le 3 novembre. En 1995, l’entreprise avait détruit 150.000 téléphones et fax par le feu, et devant 2.000 employés, pour montrer l’exigence de qualité de la marque...

Les composants d’un smartphone sont en effet difficilement recyclables et l’accident industriel de Samsung a le mérite de poser la question qui concerne tous les constructeurs. Un téléphone actuel contient une collection de matières premières qui peuvent être rares et polluantes, comme les métaux : cadmium, cobalt, indium, nickel, plomb, zinc... Il embarque aussi des terres rares, c’est-à-dire 17 éléments chimiques qui présentent une série de propriétés intéressantes, notamment dans le domaine électromagnétique. (...)

l’extraction de ces terres rares, dans des roches où elles sont peu concentrées, est extrêmement polluante, à l’image du néodyme ou d’autres, que l’on récupère en répandant de l’acide sulfurique. Dans les pays riches, ce travail nécessite de grandes précautions pour respecter la santé des ouvriers et ne pas polluer l’environnement. En Chine, ces critères sont pour l’instant peu pris en compte, ce qui permet des prix très bas et ce pays est aujourd’hui, de très loin, le premier exportateur mondial. (...)