
Encore un grand projet inutile imposé !
Élus, promoteurs immobiliers et RFF (Réseau Ferré de France, devenu depuis le 1er janvier « SNCF Réseau ») veulent imposer une gare TGV excentrée, sur le site de La Mogère, au-delà d’Odysseum, dans une zone inondable de la ceinture verte de Montpellier.
Un choix absurde : le site n’offrira pas d’interconnexion ferroviaire avec les TER. La solution envisagée est un allongement de la ligne 1 de tramway, déjà plus que saturée, coût 40 millions. Il faudra 30 à 60 minutes pour rejoindre Montpellier centre et les correspondances TER et bus.
Une 2e gare n’est pas nécessaire. La SNCF vient de rénover la gare de Montpellier pour un coût de 50 millions d’euros. La gare St-Roch n’est pas saturée et, comme les trains de fret traversant l’Europe circuleront bientôt sur la nouvelle ligne CNM « Contournement Nîmes Montpellier », ses voies seront encore plus disponibles pour les voyageurs. Pour entrer en gare de Montpellier St-Roch,il suffit de maintenir la bretelle de raccordement de la voie CNM à la ligne classique prévue en 2005 au nord de Saint-Brès, moins coûteux qu’une gare.
Une gare fantôme à 200 millions d’euros : 150 millions pour la gare, 40 millions pour l’extension du tram, plus les aménagements, plus les inévitables dépassements. Un nouveau contrat de partenariat public-privé est prévu la construction et la gestion de la gare. Ce type de marché de dupes secret et coûteux, déjà dénoncé par la Cour des Comptes, ne peut que plomber le budget public.
Ce projet est en réalité conçu de longue date par la Métropole (ex-Agglomération) de Montpellier pour servir de prétexte à un grand projet immobilier, le quartier Oz (renommé récemment "Montpellier métropole numérique"), prévu sur des terres agricoles et inondables, non loin de zones humides "Natura 2000".
Les citoyens se mobilisent contre un projet qui va pénaliser non seulement les usagers des trains régionaux et nationaux, mais aussi détourner des budgets plus utiles pour la maintenance et l’amélioration des lignes régionales, et augmenter la pollution car la gare sera accessible essentiellement par la route.
Si une 2e gare devenait nécessaire, elle devra être située à un carrefour de voies ferrées, permettant les correspondances ferroviaires directes. (...)