
Les distances minimales de sécurité autorisées par le gouvernement vont à l’encontre de plusieurs textes fondamentaux, car juridiquement, le pesticide qui sort de la propriété où il doit être utilisé s’appelle un déchet. L’abandonner sur une propriété voisine est interdit.
Le gouvernement a publié le 29 décembre 2019 un décret et un arrêté interministériel qui fixent des règles de « distances minimales de sécurité » ou des « Zones de non traitement » pour l’utilisation de produits chimiques dans le traitement des cultures.
Quelques jours avant, le gouvernement a annonçait la création de la « Cellule Demeter » au sein de la gendarmerie, destinée à lutter contre l’« agribashing ».
Le délai de recours qui prend fin le 28 février 2020 est l’occasion de s’interroger sur les termes du problème tel qu’il est posé aujourd’hui. Pour notre part, nous avons adressé un recours aux ministres pour obtenir le retrait de ces deux textes qui, selon nous, méconnaissent les droits fondamentaux et la loi. A défaut d’obtenir une réponse favorable, nous saisirons le Conseil d’État à l’issue du délai de deux mois.
La polémique enfle sur la dangerosité des produits utilisés et plus généralement les pratiques du le monde agricole, les uns réclamant une distance minimale de sécurité de 150 mètres, les autres aucune distance minimale.
Ces deux décisions, décret sur les distances minimales de sécurité et « Cellule Demeter » illustrent les choix du gouvernement qui fixe des zones de non traitement réduites. (...)