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Sud-Ouest
Perturbateurs endocriniens : l’Union européenne revoit sa copie
Article mis en ligne le 13 décembre 2017

La Commission européenne a revu sa définition de ce qu’est un perturbateur endocrinien, la première version ayant été largement critiqué par des députés européens et ONG.

Un nouveau texte établissant les critères de définition des perturbateurs endocriniens a été adopté mercredi par les Etats membres de l’UE sur proposition de la Commission, forcée de revoir sa copie par le Parlement européen.

Après trois ans de tergiversations, un premier texte avait été adopté début juillet, immédiatement attaqué par les ONG et certains parlementaires, puis définitivement retoqué après une objection du Parlement votée trois mois plus tard. (...)

Principal élément remis en cause : l’exemption accordée à certains pesticides conçus pour affecter le système endocrinien d’une "cible" spécifique (un insecte désigné), mais pas celui des "vertébrés" comme les humains. (...)

Faciliter le retrait du marché

Le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis a salué le vote de mercredi, qui s’est tenu à la majorité qualifiée au sein d’un comité d’experts des 28 pays membres.
"Une fois en vigueur, le texte garantira que toute substance utilisée dans les pesticides et identifiée comme perturbateur endocrinien pour les humains ou les animaux peut être évaluée et retirée du marché", a-t-il affirmé, cité dans un communiqué.

Les ONG encore sceptiques

Le retrait du paragraphe le plus controversé, seul changement majeur du nouveau texte, n’a toutefois pas entièrement satisfait les ONG.
HEAL, l’Alliance pour la Santé et l’Environnement, a "réitéré" les inquiétudes déjà exprimés au début de l’été, sur "la charge très élevée de la preuve requise dans les critères".
"En particulier, il faudra non seulement démontrer que la substance est un perturbateur endocrinien (PE) et qu’elle a des effets négatifs, mais également démontrer le mode d’action par lequel ce PE crée ces effets négatifs", déplore l’ONG Générations futures.
"L’industrie pourra donc bien souvent arguer que ces modes d’action ne sont pas connus pour ne pas voir la substance interdite", estime Générations Futures.