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l’Express
Pas d’apéro sans pistaches de France ! Le pari d’agriculteurs en Provence
Article mis en ligne le 22 juin 2019
dernière modification le 20 juin 2019

Elles poussent à l’état sauvage en France, et pourtant, les pistaches de l’apéro à la française viennent de l’autre bout du monde. Pour y remédier, une poignée d’agriculteurs réintroduit le pistachier en Provence, un moyen aussi de se préparer au changement climatique.

"C’est un pari mais nous ne sommes pas fous, on a les pieds sur terre", explique M. Joseph, qui pour ce test, en bio, a mixé deux variétés : des plants sélectionnés en Grèce, bien acclimatés à la Méditerranée, et la Kerman, une variété originaire d’Iran, très productive, et cultivée aux Etats-Unis.

Par souci écologique, et convaincu que la pistache peut lui apporter un complément de rémunération, M. Joseph a co-fondé une association chargée de promouvoir la culture du pistachier "local". (...)

L’entrepreneur, qui s’est déjà impliqué pour relancer la culture de l’amande et soutenir celle de la lavande, imagine "des contrats avec des agriculteurs pour leur garantir un prix de marché qui puisse les satisfaire". (...)

Au royaume de la vigne et d’exploitations fruitières sur lesquelles des parasites font des ravages, le pistachier, arbuste robuste, pourrait par ailleurs offrir une diversification bienvenue face aux chamboulements du climat.

Il a besoin de peu d’irrigation, supporte particulièrement bien les variations de chaleur et de froid "qui vont se succéder", et a besoin d’un vent puissant comme le mistral pour se reproduire, souligne M. Joseph. Il précise avoir enregistré ces dernières années des périodes de quatre ou cinq mois sans eau, "qui n’arrivaient presque jamais avant".

La pistache peut être un complément sur des terres pauvres et difficiles, de petites parcelles ou des "dents creuses", ajoutent les promoteurs de la pistache française, alors qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, un quart des exploitations agricoles a disparu en une décennie, selon la chambre régionale d’agriculture. (...)

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