
En une semaine, ce sont plus de 300 praticiens qui ont quitté leurs fonctions administratives pour dénoncer l’état de l’hôpital.
Démissions en série dans les hôpitaux de France. A Rennes, Marseille, Paris ou Caen, des médecins chefs de service renoncent à leurs fonctions administratives et d’encadrement – tout en continuant d’assurer les soins – pour remettre la pression sur le gouvernement à l’approche d’une nouvelle mobilisation de l’hôpital public le 14 février. (...)
« Pour un plan d’urgence digne de ce nom »
Dix mois après le début de la grève des services d’urgences, la crise s’est étendue à tout l’hôpital public, dont les personnels ont manifesté par milliers à la mi-novembre. Pour calmer la tension, le gouvernement leur a promis des primes, une rallonge budgétaire et une reprise massive de dette. (...)
Trop peu et trop tard pour de nombreux médecins, qui ont « alerté solennellement » la ministre de la santé, Agnès Buzyn, le mois dernier, de leur intention de démissionner à défaut de réelles « négociations » sur les salaires et, plus largement, sur le « mode de financement » et la « gouvernance » du secteur.
Reçus le 17 janvier par la ministre, les représentants du CIH n’ont « pas pu obtenir de réponses » à ces demandes et ont appelé « à poursuivre le mouvement pour un plan d’urgence digne de ce nom ». (...)
Dimanche, le collectif faisait état de 1 266 « engagements à démissionner », dont près de 200 avaient été mis à exécution la semaine dernière, à Rennes et Paris, mais aussi à Lyon, Orléans, Douai, Salon-de-Provence, ou encore Dax. Cette semaine, des médecins de Brest, Nantes, Avignon, Annecy et Corbeil-Essonnes doivent passer à l’acte, puis d’autres « dans les prochains jours » à Grenoble, Toulouse, Limoges…
De quoi tenir jusqu’au vendredi 14 février, date d’une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations, également soutenue par le Collectif inter-urgences et l’ensemble des syndicats de la fonction publique hospitalière, dont la CGT, FO et la CFDT.(...)