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Paradise Papers : l’argent russe investi dans Facebook et Twitter alimente les soupçons d’influence
Article mis en ligne le 7 novembre 2017
dernière modification le 6 novembre 2017

Les Paradise Papers, du nom de la dernière enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation sur les techniques d’optimisation fiscale, révèlent que le milliardaire russe Youri Milner a investi des sommes importantes dans Twitter et Facebook. Grâce notamment à des fonds fournis par des sociétés proches du Kremlin.

Une semaine après l’audition de Facebook et Twitter devant le Congrès pour en savoir plus sur la campagne d’influence russe menée sur ces plateformes pendant l’élection présidentielle américaine de 2016, les Paradise Papers viennent renforcer les soupçons sur un intérêt russe de longue date pour ces géants du web. Sans pour autant prouver une quelconque tentative d’influence.

(...) le milliardaire russe Youri Milner a investi 800 millions de dollars dans Facebook et 400 millions de dollars dans Twitter. (...)

Pour s’offrir une part de 8 % dans Facebook un an plus tôt, le milliardaire avait en outre pu compter sur les millions de dollars de Gazprom Investholding, une filiale du groupe russe Gazprom, également proche du Kremlin, qui l’utilise pour « des affaires politiquement et stratégiquement importantes » selon les explications au Monde d’Ilyza Zaslavskiy, conseillère au think tank Hudson Institute. Cette somme a ensuite été investie dans une société offshore liée à DST Global.

Youri Milner a toutefois revendu ses parts dans chaque réseau social peu après leur introduction en bourse respective, soit quelques années seulement après ses investissements. Contacté par l’ICIC, le milliardaire de 55 ans s’est défendu en affirmant que ceux-ci étaient purement commerciaux et nullement politiques. (...)

Dans une longue lettre ouverte publiée ce dimanche 5 novembre, Youri Milner affirme en outre que les soupçons autour d’une tentative d’influence russe sont injustifiés (...)

Un argument repris par Vanessa Chan, l’une des porte-parole de Facebook : « Il convient de noter qu’en tant qu’investisseur passif, DST Global n’avait aucun droit de vote ou siège au conseil. »

Youri Milner rappelle en outre ses différents placements dans le monde de la tech : « Après Facebook et Twitter, nous avons réalisé plus de 30 investissements sur des entreprise telles qu’Airbnb [pour plus de 100 millions de dollars], Spotify et Alibaba. Chaque décision a fait l’objet d’un [long travail de recherche préalable]. Cela représenterait énormément de tracas pour un simple alibi. »

Dans sa lettre, le milliardaire russe déplore enfin les soupçons qui entourent toute activité russe dans le monde de la tech depuis les révélations entourant la ferme à trolls de Saint-Pétersbourg qui a sévi sur Facebook pendant la campagne présidentielle américaine de 2016 (...)