Vous avez sans doute suivi l’aggravation de la situation en Palestine occupée, avec les châtiments collectifs, les centaines d’arrestations, la mise à sac des foyers palestiniens pour, nous dit-on, venger « à l’israélienne » l’enlèvement de trois colons, et de manière évidente pour faire capoter l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas.

Dans cette répression, les prisonniers palestiniens sont une fois de plus en première ligne, avec la grève de la faim qu’ils ont entamée le 24 avril dernier, soit il y a deux mois jour pour jour. Ils ne réclament que la suppression de la détention arbitraire et illégale, qualifiée d’ « administrative » par Israël, qui s’autorise à les incarcérer sans inculpation ni procès, sans qu’ils sachent ce qui leur est reproché, et cela pour des durées illimitées.
Ces quelque 200 prisonniers en grève de la faim sont dans un état critique. Certains vomissent le sang, perdent la vue, refusant d’être livrés aux mains des « médecins » de l’administration pénitentiaire de peur d’être alimentés de force, ce que demande ouvertement le gouvernement israélien.

Et les dirigeants français, qui ont pris la peine de condamner l’enlèvement des trois colons, n’ont pas pipé mot sur ces conditions de détention barbares et illégales, pas plus qu’ils n’ont condamné l’assassinat quasi quotidien par l’armée d’occupation israélienne de jeunes palestiniens.

C’est pourquoi nous sommes allés ce lundi interrompre le déjeuner des hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères pour briser ce silence complice. Vidéo : http://www.europalestine.com/spip.php?article9448 (...)