
La réponse de Brice Haziza, médiateur scientifique :
Terrible question ! Où va-t-on si on rentre dans un truc comme sur cette image ? (Notez qu’elle représente la poussière autour de l’horizon d’un trou noir supermassif, dans ma réponse je m’en tiendrai, pour des commodités qui ne changent en rien les conclusions, à un trou noir stellaire, de quelques kilomètres seulement donc.)
En fait, j’ai envie de dire : nulle part. Nulle part ou en tout cas en « nul temps », car par-delà l’horizon des événements le temps diverge, donc pour le reste de l’univers vous êtes « hors temps » (ce qui est mauvais signe :D), pour l’espace c’est pas vraiment mieux non plus, il vous entraîne au centre à la vitesse de la lumière, ce qui vous décompose.
Que devient la matière ? Nul ne le sait non plus. Elle est, a priori, empilée, dans un état sûrement étrange (le moins étrange serait des quarks), au centre là où l’infini règne en maître (tant que les théories ne les auront pas définitivement « effacés »).
Un ailleurs... mais lequel ?
Bien ? Mais toutes ces histoires d’univers parallèles et tout ça ? Des fadaises ? Parfois… Disons qu’il y a une possibilité intéressante, c’est un renversement d’un signe dans les équations et hop, on voit le trou noir s’inverser, devenir « blanc », c’est-à-dire que sa gravité devient négative (ohh ohhhh ?!) et il repousse la matière dans l’univers, mais où ? On n’en voit nulle part de ça.
Un trou noir mène, a priori, soit nulle part (nul temps), soit ailleurs (mais sûrement dans un drôle d’état). (...)