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Futura-Sciences
Origine de la vie : nouvelle piste avec des poussières interstellaires
Article mis en ligne le 24 novembre 2017
dernière modification le 23 novembre 2017

Peut-être apparue quelque part dans la Voie lactée il y a plus de 5 milliards d’années, la vie pourrait-elle avoir voyagé d’exoplanètes en exoplanètes en colonisant la Galaxie, comme le propose la théorie de la panspermie ? Des germes de vie pourraient en tout cas être éjectés de planètes comme la Terre par des chocs avec la poussière interplanétaire, voire interstellaire.

Selon la théorie de la panspermie, les germes de la vie pourraient voyager de planètes en planètes, par exemple portés par des météorites éjectées lors d’impacts d’astéroïdes ou de comètes.
Une variante de cette théorie propose que ces germes puissent être issus de chocs avec la poussière interplanétaire et interstellaire dans la haute atmosphère, par exemple celle de la Terre. (...)

au début du XXe siècle, le chimiste Svante Arrhenius donna une nouvelle impulsion à l’idée d’une propagation des formes de vie de planètes en planètes, en se basant sur plusieurs découvertes. D’abord, celle que des spores restaient vivantes après avoir été plongées dans de l’azote liquide. Ensuite, celle que la lumière pouvait exercer une pression sur un corps, comme l’avait démontré en 1899 le célèbre physicien russe Piotr Nikolaïevitch Lebedev (l’effet avait été prédit théoriquement par Poynting). (...)

La théorie de la panspermie est plutôt délaissée de nos jours, mais elle n’est pas oubliée. La récente confirmation qu’il existe bien des astéroïdes interstellaires pénétrant dans notre Système solaire (et très probablement aussi, à l’occasion, des comètes) va probablement inspirer quelques chercheurs en exobiologie et leur redonner un peu d’ardeur pour explorer cette théorie.
Une nouvelle idée vient en tout cas d’être avancée par un physicien de l’université d’Édimbourg (Écosse, Royaume-Uni) dans un article déposé sur arXiv. Arjun Berera travaille d’ordinaire dans le domaine de la théorie quantique des champs de particules appliquée à la cosmologie. Mais il s’est intéressé ici à l’impact des grains de poussières interstellaires et interplanétaires sur l’atmosphère de la Terre à hautes altitudes. Il a découvert que certaines de ces poussières, qui peuvent aller à une vitesse de l’ordre de 70 km/s, sont suffisamment rapides pour que, lors de chocs avec certaines particules situées à 150 km de la surface de notre Planète, ces dernières puissent être éjectées et partir dans le vide interplanétaire, voire interstellaire. Or, ces particules peuvent contenir des molécules organiques très complexes, et même des bactéries ou des virus.
La Terre pourrait donc avoir dispersé des germes de vie dans le Système solaire et peut-être au-delà.

En toute logique, si ce chercheur a raison, le phénomène inverse serait possible et la poussière interstellaire pourrait donc bien avoir servi de véhicule pour la propagation de la vie dans la Voie lactée.(...)