
Le syndicat Force ouvrière a adressé une lettre ouverte au ministre des solidarités et de la santé pointant au CHU la fermeture « de près de 400 lits », « l’absentéisme de 12% » et réclame une augmentation rapide de l’indemnité de nuit « qui stagne depuis des années à 1€07 l’heure ».
(...) Lettre à Véran
Pascal Gaubert, secrétaire général de Force ouvrière au CHU de Bordeaux, rejette la responsabilité sur la politique gouvernementale, précisant que la situation à l’hôpital se dégrade à une vitesse « jamais vue ». Egalement secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et au CTE (comité technique d’établissement), ce membre du conseil de surveillance du CHU vient d’écrire une lettre à Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé.
« C’est impensable que les personnels de nuit (surtout les paramédicaux) soient considérés seulement, à hauteur d’une centaine d’euros par mois en étant de nuit, alors que dans le privé, en Gironde, les structures proposent 400 euros de prime pour nous “arracher“ nos personnels. Pour remonter à la surface, il nous faut une augmentation rapide de 3€50 net de l’heure, minimum. »
Soulignant que le « CHU de Bordeaux ne peut prendre une telle décision statuaire », il alerte le ministre sur « la détresse, la dépression, la perte d’envie professionnelle, la perte de volonté de se “donner” de l’ensemble de nos collègues sur le terrain ». Selon lui, cela se traduit par « des arrêts et des départs chaque jour ». Au risque, prévient-il Olivier Véran, que chaque bâtiment de l’hôpital devienne « une coquille vide sans personnel pour faire tourner les secteurs », comme "c’est le cas pour le nouvel hôpital pédiatrique" .