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ONU : le traité anti-licences libres sera-t-il maintenu ?
Article mis en ligne le 18 septembre 2012
dernière modification le 16 septembre 2012

Il y a un peu plus d’un mois, l’Electronic Frontier Foundation nous alertait sur le retour du Traité de diffusion (« Broadcasting Treaty ») de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi).

Initialement proposé en 2004, ce traité vise à introduire un copyright pour les diffuseurs. Peu importe que le contenu diffusé soit placé sous licence libre ou tombé dans le domaine public : son signal serait désormais protégé et l’agence émettrice pourrait en retirer des redevances pendant plusieurs décennies.

Cette annonce alarmante a été rapidement relayée sur le web anglo-saxon, notamment à la suite d’un billet de Cory Doctorow.

Un mois plus tard, qu’en est-il ? Le traité a-t-il été abandonné ou amendé ? L’analyse initiale de l’EFF fait-elle toujours l’unanimité ? (...)

En dépit des nombreuses protestations, l’Ompi n’a pas toujours pas réagi. La section « Pressroom » du site demeure silencieuse. Pour autant, la direction répond généralement aux polémiques soulevées contre l’association. Elle s’est ainsi fendue d’un communiqué explicatif sur la poursuite du programme d’assistance technique pour les Etats sanctionnés par les Nations Unies (Iran, Syrie…).

A défaut de correctif, le processus suit son cours. Début octobre, l’Ompi réunit l’Assemblée des Etats-membres. Celle-ci examinera notamment le rapport [PDF] sur les travaux du comité permanent du droit d’auteur et des droits connexes. Le Broadcasting Treaty y est évoqué en toute première place.

Intitulée « Protection des organismes de radiodiffusion », la section A résume en six points l’avancement des négociations (numérotés de 4 à 9). On apprend notamment que la relance du traité a été décidée à la suite d’une réunion informelle organisée à Genève le 26 novembre 2011 (point n°5). (...)

la vigilance s’impose. Notamment, parce les procédures internationales sur le droit d’auteur ont une fâcheuse tendance à se dérouler loin des regards publics – le rapport du SCCR souligne ainsi que la relance du traité découle d’une réunion informelle sur laquelle nous n’avons aucune information. La sphère publique se devra de rester attentive… (...)