Une fois n’est pas coutume, Anne Lauvergeon a dit ce matin la vérité concernant le nucléaire en estimant irréaliste de faire passer la part de cette énergie dans l’électricité française de 75% à 50% d’ici 2025.

La seule option possible est en effet de suivre l’exemple du Japon qui stoppé en environ un an ses 54 réacteurs. La France peut et doit faire de même, car elle compte à peu près le même nombre de réacteurs (58) et, de plus, elle n’a que 65 millions d’habitants à alimenter en électricité, soit exactement deux fois moins que le Japon.

Tout scénario visant à réduire lentement la part du nucléaire sera un échec, en particulier à cause des manoeuvres du lobby nucléaire - patronat et CGT main dans la main ! - pour contrecarrer la moindre annonce de fermeture de centrale, comme c’est le cas actuellement à Fessenheim (Alsace).

Il faut agir immédiatement avant qu’une catastrophe nucléaire ne se produise, et non pas lorsque le pire est arrivé comme au Japon. Lorsque l’on est plongé dans une marmite d’eau bouillante, il est illusoire d’espérer se sauver en en sortant très lentement : la seule option est de s’en extraire immédiatement. (...)