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Greenpeace
Nucléaire : le scandale des anomalies prend une nouvelle ampleur
Article mis en ligne le 6 avril 2017
dernière modification le 5 avril 2017

Une enquête menée par les journalistes de France inter pour l’émission « Secrets d’info » vient de révéler qu’EDF, AREVA et l’ASN savaient depuis au moins 2005 que l’usine Creusot Forge d’AREVA n’était pas en capacité de produire des pièces conformes. C’est pourtant l’usine où ont été fabriquées de nombreuses pièces de réacteurs qui comportent des anomalies, dont celles de l’EPR de Flamanville.

L’obsession de redorer le blason de l’industrie nucléaire française a pris le pas sur le maintien de la sûreté en France

En effet, dans les plans des industriels, l’EPR devait être la vitrine d’une équipe de France du nucléaire EDF-AREVA pour de nombreux projets d’exportation. Si en 2005-2006, ces informations avaient été publiques, l’EPR aurait perdu tout son intérêt. EDF et AREVA ont souhaité sacrifier les impératifs de sûreté nucléaire pour laisser croire au renouveau de la filière.

Au final, l’EPR est le symbole du naufrage de l’industrie nucléaire : des délais sans cesse dépassés, des coûts qui explosent et une dégradation grave de la sûreté.

Quasiment dix ans plus tard, en 2014, l’ASN annonçait avoir détecté des anomalies sérieuses sur la cuve de l’EPR de Flamanville : les calottes du couvercle et du fond de la cuve du réacteur présentent un excès de carbone. Ces pièces vérolées viennent alors remettre en question le contrôle qualité effectué à l’usine Creusot Forge d’AREVA… (...)

Dix ans de flottement sur la sûreté nucléaire

On sait désormais que, depuis plus de 10 ans, EDF, AREVA et l’ASN savaient que l’usine du Creusot n’était pas en situation de produire des pièces conformes aux normes de sûreté.

Que s’est-il passé pendant ces dix années ? EDF et AREVA ont dissimulé des informations et ont joué la politique du fait accompli. (...)

Ces révélations sont la preuve que le seul moyen pour EDF de faire accepter ses projets nucléaires est de dissimuler des informations importantes, tant sur la sûreté que sur les coûts.

Elles prouvent également qu’au vu des informations qui étaient connues par EDF, AREVA et l’ASN dès 2005, le projet de construction de l’EPR de Flamanville n’aurait jamais dû être lancé en 2007.

Enfin, elles montrent qu’EDF et AREVA, en enfreignant les normes de sûreté nucléaire, mettent en danger des millions de personnes, dans l’impunité la plus totale. (...)