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Greenpeace
Nucléaire : la fable de la fiabilité
Article mis en ligne le 4 septembre 2014
dernière modification le 29 août 2014

Le mythe de la fiabilité du nucléaire est mis à mal ces derniers temps en Europe. Alors que l’énergie éolienne comble les manques provoqués par les fermetures de réacteurs nucléaires en Grande-Bretagne, la Belgique ferme ses réacteurs pour raisons de sûreté.

La Belgique au pied du mur

La compagnie belge Electrabel, qui a effectué un examen approfondi des dégâts causés à la turbine à vapeur du réacteur de Doel 4, a fait état de “dégâts importants“. Rappelons que cet incident serait un sabotage : une personne aurait délibérément laissé s’écouler 65 000 litres d’huile de la turbine vers un réservoir souterrain destiné à récupérer cette huile en cas d’incendie. Manquant de lubrifiant après cette manœuvre, la turbine a surchauffé et s’est automatiquement arrêtée. Le réacteur restera à l’arrêt au moins jusqu’en décembre 2014.
Au même moment, la Belgique fait face à la mise à l’arrêt de Doel 3 (près d’Anvers) et de Tihange 2 (près de Huy) pour des raisons de sûreté nucléaire. En cause ? Des fissures dans la cuve des réacteurs, repérées en 2012.
Précisons qu’il est probable que plusieurs autres réacteurs dans le monde présentent des symptômes identiques. (...)

La crise en cours avec la Russie montre à quel point l’Europe est dépendante des importations d’énergie, en particulier du pétrole et du gaz russes. L’UE a dépensé un total de 421 milliards d’euros dans les importations d’énergie en 2012. Faire le pari de l’indépendance énergétique d’un continent sur d’hypothétiques réserves d’hydrocarbures de schiste, sur des projets d’importations ou sur la prolongation de vie des réacteurs nucléaires n’est pas viable. Les dirigeants européens doivent donc mettre l’accent sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables afin de réduire la dépendance de l’Europe et d’améliorer sa sécurité énergétique. Pour réduire le risque de pénurie d’approvisionnements énergétiques, pour réduire les risques posés par les changements climatiques, pour réduire les risques liés au nucléaire vieillissant.