
"Il franchit toutes les limites de la caricature en prétendant que la sortie du nucléaire conduirait à un retour au Moyen-Age !"
Le discours de Nicolas Sarkozy du 25 novembre restera probablement dans l’histoire comme la meilleure anthologie des poncifs les plus éculés sur le nucléaire. On savait que le Président avait tenu à faire de son mandat celui d’un VRP du nucléaire – un bien mauvais VRP d’ailleurs –, allant même jusqu’à vouloir vendre une centrale à Khadafi. Mais il franchit aujourd’hui toutes les limites de la caricature en prétendant que la sortie du nucléaire conduirait à un retour au Moyen-Age ! Son amie Angela Merkel, de même que nos voisins italiens, suisses, belges, espagnols, etc., apprécieront sans nul doute le compliment !
Le poncif sur lequel Nicolas Sarkozy s’est le plus étendu est celui selon lequel le nucléaire assurerait la compétitivité. Si tel était le cas, la France étant de loin le pays le plus nucléarisé du monde, nous devrions être sans conteste le plus pays le plus compétitif du monde. Au vu des courbes de chômage, chacun peut bien constater qu’il n’en est rien et de très loin. (...)
On aurait pourtant aimé entendre le Président au lendemain d’un rapport de l’IRSN dont les conclusions sur l’ensemble des installations françaises font froid dans le dos, tant elles soulignent la fragilité de nos installations nucléaires… et alors même que ces audits ont purement et simplement fait l’impasse sur les risques terroristes, de chute d’avion ou encore les erreurs humaines. (...)