
Alors que les rumeurs sur son prochain départ se multipliaient, Christiane
Taubira reste au ministère de la justice. Elle fera donc partie du
«
gouvernement de co
mbat
»
annoncé par le nouveau premier ministre,
Manuel Valls
Le Syndicat de la magistrature en prend acte. Il attend de la ministre qu’elle
mette enfin ses paroles en actes et de ce gouvernement qu’il lui donne les
moyens et la latitude nécessaire pour mener le
« combat
»
et répondre ainsi
aux défis auxquels la justice est confrontée.
Les
«
combats
»
sont en effet nombreux et les attentes grandes car, en deux
ans, il ne s’est pas passé grand chose dans le champ des libertés publiques,
de l’indépendance d
e la justice, et de l’amélioration de son fonctionnement
dans l’intérêt des citoyens.
À l’heure où les tribunaux connaissent une situation de pénurie grandissante,
où les fonctionnaires des greffes–que nous soutenons–dénoncent avec
vigueur leurs conditions de travail, ce gouvernement «
remanié
» devra enfin
faire de la justice une priorité et lui accorder les budgets et les personnels
indispensables à son bon fonctionnement.
À défaut, le service public de la
justice restera dans l’incapacité de remplir
convenablement ses missions. Une
réforme uniquement gestionnaire de l’organisation judiciaire–qui ne vise qu’à
mutualiser le peu de moyens existants et à supprimer les tribunaux d’instance–ne pourra bien sûr être considérée comme une solution acceptable ni pour
maintenant, ni pour le «
21e siècle
»