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Greek crisis
Nouveau-Théâtre
Article mis en ligne le 24 février 2014

Place de la Constitution, on réaménage déjà les apparences en vue du printemps. Ou plutôt, en vue des élections municipales de mai prochain. “Nos élus” feraient donc tout et n’importe quoi, pour faire croire qu’il y a toujours une vie politique en ce pays, voire, une vie tout court. Près de la mairie à Athènes, la distribution de plus de 3.000 repas à base de viande grillée, a aussi connu un succès phénoménal. Nos plus pauvres parmi les nécessiteux, ont alors mangé et dansé durant une après-midi douce et ensoleillée. Belle vie, ou plutôt belle vue sur l’éphémère.

(...) les symboles de nos rues deviennent souvent lugubres, pour ne pas dire macabres par les temps qui courent. Nous le savons parce que nous avons de yeux ouverts, parce que autour de chacun d’entre-nous, il y a un suicidé, un malade qui ne se soigne pas, un décès par manque de moyens à l’hôpital, en plus des chômeurs et de ceux qui ont émigré bien entendu. (...)

Tandis que la presse nationale et locale à l’instar de La Thessalie, qui consacre sa Une au drame “Des assurés restés en suspens” et à celui du jeune suicidé de la ville Volos (18 ans), dans une conférence, organisée (le 19 février) par Médecins du monde à Athènes en présence d’Anna Maili (Grèce), Thierry Brigaud (France) et de Jochen Zenker (Allemagne), il a été précisé que 28% de la population du pays est désormais privée de tout accès au système de santé (ces gens ne sont plus assurés), ce même dit système de santé est en réalité inexistant.

Au même moment, d’autres reportages trahissent la situation cauchemardesque des dits “hôpitaux” derrière les murs des prisons grecques, désormais à l’abandon. La Grèce est un pays déjà transformé... de l’envers comme de l’endroit, et personne n’y échappe. (...)

Ainsi, je remarque que de nouveaux petits troupeaux de caprins font leur apparition près d’Athènes, tandis qu’en ville même, certains terrains restés vagues, sont désormais cultivés suite à leur transformation en jardinets urbains. Cela ne suffira guère certes à changer la situation, mais nous aurons quelques tomates déjà en mai... à défaut du vrai changement politique.