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Et voilà le travail
« Nous qui travaillons en zone à risques, notre crainte, c’est de rester enfermés dans la centrale »
Entretien avec Philippe Billard, salarié sous-traitant du nucléaire, militant CGT, président de l’association Santé et Sous-traitance.
Article mis en ligne le 23 mars 2011
dernière modification le 21 mars 2011

Nous ne parlons jamais du risque d’accident. EDF ne dit rien là-dessus. Nous savons simplement que, s’il y a un accident, nous n’aurons pas le choix, il faudra y aller. Enfin, c’est ce que je me dis.

ce sont les sous-traitants qui travaillent dans les machines, du côté des réacteurs. Or, ces réacteurs sont isolés par des sas. Les portes en ferraille de ces sas font 15 centimètres d’épaisseur. Si une alerte est lancée, elles se ferment. Et qui reste à l’intérieur ? On y pense à ça, absolument.(...)

Personne ne veut répondre à nos questions, Déjà, quand je pose des questions sur la santé au travail, en CHSCT, les responsables changent de sujet. Ils préfèrent nous donner la liste des campings des environs que de prendre en compte nos demandes.(...)

Si le nombre d’incidents dans les centrales est en augmentation depuis quelques années, c’est dû à l’usure des machines, mais aussi aux conditions de travail des sous-traitants. (...)

quoi qu’on fasse, on est des bêtes à doses. Les agents EDF sont devenus les gendarmes du nucléaire : ils ne font que contrôler les sous-traitants. Ils ne pénètrent jamais dans certaines zones, celles où tu prends le quart de ta dose annuelle en deux minutes. (...)

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