
Des militantes féministes vont introduire dans la manifestation « pot au feu » du 5 mai le thème de la précarisation des femmes. Elles entendent réclamer « une autre politique pour les droits des femmes, un ministère de plein droit, avec un vrai budget pérennisé, une prise en compte transversale des problématiques de genre dans les réformes en cours, un plan national contre les violences ».
Il n’y a jamais eu autant de féminisme(s) dans les luttes. Comme en écho à la vague #MeToo le mouvement de ce printemps 2018, notamment étudiant, prend conscience de l’importance d’aborder l’égalité entre les femmes et les hommes en même temps que toutes les autres luttes.
Le mouvement social sera féministe ou ne sera pas. Le monde que nous propose Emmanuel Macron est capitaliste, raciste et patriarcal. Nous voulons autre chose ! Or ces trois luttes doivent être menées de front, car elles répondent aux mêmes logiques de domination et de destruction.
Inutile de nous sortir encore le classique « on s’occupera des droits des femmes après ».
C’est trop tard. Dans leur lutte, les étudiant·e·s en tête, mais aussi les cheminot·e·s, les employé·e·s de Carrefour, des EHPAD, des contrats aidés, d’ONET nous l’ont montré : les femmes sont motrices du combat, elles prennent la parole, elles défendent leur cause.
Comme les zadistes, comme les antiracistes, le mouvement des femmes porte en lui une critique du pouvoir et des systèmes de domination nécessaire au dépassement du monde proposé par les néo-libéraux, Macron en tête.
Le 5 mai, les féministes seront là, pour défendre leurs statuts d’urgentistes, de cheminotes, d’étudiantes, de profs, mais aussi pour la cause collective des droits des femmes. Soyons visibles comme féministes aussi ! (...)
Pour apparaître visibles le 5 mai, nous nous donnons rendez-vous au pique-nique prévu à 12 heures à Opéra pour un atelier de pancartes et une distribution de brassards. Chacune pourra ensuite rejoindre le cortège de son choix.