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Greek crisis
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Article mis en ligne le 7 juin 2013

Le quotidien de la dite crise, deviendrait presqu’un insoluble nœud gordien. Sur-le-champ, notre société émet des signaux bien contradictoires. Tout y est, tout s’y retrouve pêle-mêle, car nous croisons chaque jour et à chaque coin de rue, pratiquement toute la palette des destins individuels et collectifs dans la précarité du moment. Sur le port du Pirée jeudi matin, les navires desservant les îles de l’Égée avaient presque pu appareiller comme par “temps normal”, et seuls certains marins évoquaient encore dans leurs discussions au café de l’embarcadère, la mobilisation de la veille. Quant au vieux Agios Georgios, ce “Ro-ro/passenger ship” de 1972, amarré depuis mardi soir, il ne reprend visiblement sa traversée vers Sifnos, Serifos et Milos que ce vendredi.

L’appareillage de ce bateau fut empêché depuis mercredi par les syndicalistes de la branche, ainsi que par ses propres marins et ceci, en signe de contestation car ces derniers n’ont pas reçu de salaire depuis plusieurs mois. Ce vendredi 7 juin, deux autres marins et membres de l’équipage du Pénélope, ont entravé le départ du navire sur le port de Rafina près d’Athènes, en immobilisant leurs voitures sur la catapulte du ferry. Ils ont été aussitôt arrêtés par les hommes de la police dépêchés sur place. Au même moment, de nombreuses compagnies maritimes promettent de “régulariser la situation” avant la fin juin.

C’est dire combien ce pays, a déjà largué les amarres du... travail. Le “troïkanisme fulgurant” est alors un régime si... avant-gardiste, que certains slogans du matin, deviennent vite dépassés, balayés, voire trahis par la réalité le soir même. Comme celui apparu il n’y a pas bien longtemps sur un mur du Pirée : “40 heures pour 400 euros, ce n’est pas la faute aux immigrés mais aux patrons”, sauf que déjà, “on” travaille ici ou là pour moins de 400 euros par mois. (...)