
“Le moment est peut-être venu de renoncer au rêve de métamorphoser les dirigeants de l’Autorité palestinienne en de fervents sionistes qui, non contents de lutter contre les mouvements islamistes dans le seul désir de sauver des Israéliens, reconnaîtraient Israël en tant qu’État juif“, observait Avi Issacharoff dans Ha’aretz, le 16 novembre dernier. Plusieurs années correspondant du quotidien aux Affaires arabes et palestiniennes et coauteur avec Amos Harel de deux ouvrages, dont un sur la deuxième intifada sous-titré “comment nous avons gagné et pourquoi nous avons perdu la guerre avec les Palestiniens“ (...)
Plus encore qu’une occasion ratée, c’est le paradoxe d’une politique allant à l’encontre de ses objectifs autoproclamés qu’il souligne ici (...)
L’Autorité palestinienne est engagée dans une guerre totale avec le ‘Hamas et le Djihad islamique. La loi et l’ordre sont revenus dans les rues des villes. Partout la croissance s’affiche, même dans les zones de grande pauvreté. Les Palestiniens, à en croire un sondage récent, s’intéressent à l’économie bien plus qu’à l’occupation ou aux colonies. Il suffit de parcourir les sites internet du ‘Hamas pour prendre la mesure de l’activité des organes de sécurité palestiniens, non seulement à l’encontre de la branche armée du ‘Hamas, mais aussi contre son infrastructure civile.
La révolution en Cisjordanie est si radicale que les Israéliens ont du mal à la prévoir. (...)
Le ‘Hamas n’a pas disparu en Samarie. Il continue d’y jouir d’un soutien de l’opinion, et cela ne fera que croître aussi longtemps que les négociations seront retardées. (...)
Un journaliste palestinien résidant en Cisjordanie expliquait il y a peu, qu’au vu de l’énorme mouvement de soutien aux Palestiniens provoqué par la politique israélienne il projette d’accrocher dans son bureau une photo de son nouveau héros, Benjamin Netanyahu, à côté de l’ancien, Yasser Arafat. (...)