
2016 marque un anniversaire important pour la firme veveysane. L’occasion de faire le point sur ses méthodes de gestion souvent contestables, loin de l’image lisse que renvoient les rapports annuels de Nestlé.
Les chiffres de l’empire Nestlé sont à la hauteur de son cent cinquantième anniversaire. En 2015, la multinationale pesait 88,8 milliards de francs de chiffre d’affaires, 9,1 milliards de bénéfices et plus de 2000 marques implantées à travers le monde.
Une réussite économique indéniable qui ferait de la multinationale un modèle à suivre pour les entreprises suisses.
Telle est du moins l’image véhiculée dans la plupart des médias à l’occasion des 150 ans de la firme, avec des articles souvent plus hagiographiques qu’analytiques. L’oubli des principaux scandales qui ont secoué Nestlé ces quarante dernières années est particulièrement frappant. Le Courrier a estimé nécessaire d’en rappeler quelques-uns et de montrer combien les critiques adressées à Nestlé en leur temps restent d’actualité.
Plusieurs thématiques nous ont particulièrement intéressés : la sécurité alimentaire, les substituts au lait maternel, les crimes commis contre des syndicalistes de Nestlé en Colombie et aux Philippines, le travail des enfants et la gestion de l’eau. Sollicitée, la direction de Nestlé n’a pas souhaité répondre aux questions du Courrier. (...)